En dépit des sommes considérables dépensées, peu de progrès ont été réalisés en ce qui concerne le cancer.
Ce dernier se caractérise par le fait qu’une cellule anormale ou endommagée va se répliquer rapidement dans un secteur de l’organisme et de là gagner le reste de cet organisme, c’est ce que l’on appelle la métastase.
Malheureusement l’organisme qui est programmé pour détecter ou détruire ces cellules modifiées ou mutantes les laisse parfois échapper, et isolées des réseaux de commande, ces cellules se développent, incapables de devenir des entités mûres et de fonctionner normalement.
Lorsque l’organisme fonctionne normalement et que le système immunitaire est en bon état, le système de réparation interne peut détecter et réparer l’ADN endommagé avant que la cellule de celui-ci ne se réplique.
Dans le monde où nous vivons, la pratique d’un régime alimentaire sain et d’exercices physiques réguliers devrait donner à l’organisme l’énergie et les armes pour réduire et même éliminer le risque de cancer.. Malheureusement la prévention n’est pas la guérison et si nous pouvons considérablement réduire le risque nous ne pouvons l’éliminer complètement.
Pour cela il existe un besoin croissant de développer des tests qui permettront aux chercheurs de déterminer plus rapidement et avec précision quels sont les agents cancérigènes et ce que sont leurs effets sur notre organisme.
Cependant jusqu’à une période encore très récente, les scientifiques n’avaient pas trouvé de moyens de déterminer avec précision quels étaient les carcinogènes posant un risque pour les humains.
C’est pourquoi nous sommes heureux d’annoncer la participation des laboratoires E.EXCEL dans le développement d’une nouvelle technologie qui révolutionne la recherche en cancérologie et dans bien d’autres domaines.
Il est devenu évident qu’avec le nombre de nouveaux produits lancés quotidiennement sur le marché, il fallait trouver le moyen d’en déterminer d’une manière rapide et concluante, leurs effets sur l’ADN, les moyens actuels étant peu précis à cause de l’incapacité de certaines procédures d’identifier précisément les mutagènes et les carcinogènes.
Ce nouveau procédé, le Single Gel Assay -SSG-(Monocellulaire
Gel Technique) plus communément appelé le Comet Assay, ainsi nommé à cause de l’apparence en queue de comète que prend l’ADN endommagé. Il fournit avec une extrême précision des informations quant à la destruction de la chaine de l’ADN et sur ses changements en cours de réparation. Le Comet Assay peut fournir en 24 heures des indications et en moins de 10 jours des certitudes non seulement sur le fait qu’un produit puisse être carcinogène mais sur son degré de nocivité.
Lorsque l’ADN est endommagé par un agent cancérigène, les brins brisés s’éloignent du noyau. Si la cellule ne se répare pas, ils dérivent hors du noyau de la cellule en formant une queue de comète les éléments plus lourds restant vers la tête, et les plus légers vers la queue.
La longueur de la queue est relative au nombre de brins brisés dans l’ADN. En . d’autres termes, plus longue est la queue, et plus il y a de brins d’ADN dans celle-ci, donc plus graves sont les dégâts. Ceci s’appelle le « moment » de la queue, il mesure à la fois les plus petits éléments détectables dérivant, représentant la longueur de la queue, et le nombre de morceaux brisés représentant la quantité d’ADN présente dans cette queue. Le « moment » est la meilleure méthode d’analyse de dommages subis par l’ADN.
Si l’on peut mesurer les dégats infligés à l’ADN, on peut aussi mesurer la rapidité de réparation ou les effets qu’ont certains produits sur cette réparation, positivement ou négativement. Par exemple la caféine que pendant longtemps on a soupçonné d’avoir des effets mutagènes ou carcinogènes a constamment donné des résultats non concluants lors d’analyses conventionnelles. En utilisant le Comet Assay, les chercheurs ont pu prouver que quoique n’ayant pas d’effets destructeurs sur l’ADN, elle en empêchait la réparation, intervenait dans le processus de l’apoptose, et par conséquent pouvait être cause de cancer.
L’apoptose est un mécanisme par lequel l’organisme va « suicider » une cellule trop abîmée pour qu’elle puisse se réparer. Les brins d’ADN de cette cellule seront récupérés et utilisés par les cellules avoisinantes. Les problèmes commencent lorsqu’une cellule perd cette faculté, et continue à se répliquer répandant des cellules mutantes dans l’organisme. Les scientifiques pensent que ce fait est à l’origine de certains types de cancer. Le Comet Assay peut aussi procurer des informations précises sur le processus de l’apoptose, car il peut détecter des cellules apopoptiques plus tôt que les autres méthodes et à un stade moins avancé. Le Comet Assay est ainsi devenu un outil important dans les recherches sur ce phénomène.
Le Comet Assay trouve son utilité dans une quantité de domaines, que ce soit en toxicologie, en biologie ou en médecine. Il est reconnu comme l’une des techniques les plus prometteuses dans la détermination muta-génique de certaines substances à cause de sa facilité d’emploi et de sa précision.
Une des différences importantes du Comet Assay réside dans la possibilité d’utiliser des cellules humaines saines dans la recherche. Les autres systèmes utilisent des cellules cancéreuses pour voir s’il y a destruction ou réparation de l’ADN. Le Comet Assay peut tester des cellules normales pour déterminer les capacités de réparation d’un individu et les probabilités qu’il a de développer un cancer au cours de sa vie. Les autres méthodes reposent sur l’utilisation exclusive de tissus animaux ou bactériens pour tester les dégats infligés à l’ADN, ce qui a engendré de nombreuses controverses.
Le Comet Assay est le premier à tester des agents mutagènes en utilisant des cellules humaines normales.
Le champ d’application du Comet Assay est beaucoup plus étendu que ce que montre ce rapide article, et il n’est limité que par l’imagination des chercheurs. Il est certain que dans un futur proche cette méthode d’analyse se verra utilisée dans des quantités de domaines qu’il est bien difficile de prévoir à l’heure actuelle.